Informations générales
Ce séminaire est organisé par l' Institut de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques de Reims avec le soutien de l'association Histoire des Mathématiques en Champagne-Ardenne.
Public : toutes les personnes intéressées par l'histoire des mathématiques.
Lieu : Reims, UFR Sciences Exactes & Naturelles, salle indiquée dans le programme. (voir le plan de l'UFR SEN)
Jour : mercredi après-midi
Horaire : 14h - 16h
Les programmes des années précédentes sont disponibles sur la page Historique de ce site.
Les comptes rendus des séances du séminaire antérieures à l'année 2016 ont fait l'objet d'une publication par l'IREM de Reims. Ces articles ont été mis en ligne sur la page Comptes rendus de ce site.
Prochaines séances
- Mercredi 5 mars 2025 : Rossana Tazzioli, Laboratoire Paul Painlevé, Université de Lille
- À la recherche des bonnes notations pour le calcul vectoriel :
l’exemple des vectorialistes italiens au début du XXe siècle
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Vers la fin du XIXe siècle, le besoin de standardiser les notations dans diverses disciplines scientifiques, notamment en calcul vectoriel, s’est fait de plus en plus pressant. En Italie, un groupe de mathématiciens – les « vectorialistes » – a proposé un système de notations appelé le « système minimum ». Ce système fut présenté lors de deux Congrès Internationaux des Mathématiciens, d’abord à Rome en 1908, puis à Cambridge en 1912.
Mon exposé se propose de décrire ce système de notations et de montrer comment ces recherches ont conduit les vectorialistes à publier dès 1909 des ouvrages majeurs sur le calcul vectoriel. Je m'intéresserai également aux polémiques autour des notations vectorielles, auxquelles ont participé les vectorialistes ainsi que de nombreux mathématiciens européens et américains, controverses qui ont alimenté plusieurs pages du journal L’Enseignement Mathématique.
- Mercredi 2 avril 2025 : Patrick Perrin, IREM de Reims
- Un tour du monde ethnographique et mathématique :
à la découverte de la pensée mathématique des peuples premiers par l'analyse de leurs pratiques culturelles
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Longtemps les Européens n’ont vu chez les peuples premiers que des sauvages incapables d’avoir une pensée rationnelle élaborée par eux-mêmes. Il a fallu attendre le milieu du 20e siècle avec l’accumulation des données ethnographiques et le développement de l’ethnologie pour que le regard de l’occident sur les sociétés indigènes évolue. Cet exposé propose une découverte de pratiques culturelles des peuples premiers dont une analyse approfondie permet de révéler la présence d’une pensée mathématique complexe dans ces sociétés sans écriture, sous réserve d’accepter de prendre ses distances par rapport au savoir occidental traditionnel. Des exemples de données ethnographiques recueillies tout autour du globe (dessins sur le sol, répétition de motifs décoratifs, règles de jeux de hasard, structure des relations de parenté ou organisation de données administratives) montrent alors que cette pensée mathématique ne se limitait pas à l’arithmétique élémentaire et à l’utilisation de figures géométriques simples.